A lui ...
Tu fais toujours la même chose depuis ta naissance. Les mêmes descentes d'escaliers. La même rue à parcourir. Le même trajet. Et la même chose en retour. Et puis, il y a suffisament de choses différentes à faire au milieu que tu oublies ta routine et ce qu'on aurait pu te dire.
Quand tu es là depuis si longtemps, ce que tu lis sur ce petit journal devient banal.
'Aujourd'hui quelqu'un s'est suicidé dans le métro.'
'Vole à la tire sur la ligne 8.'
Toi ça te fait chier. Les autres aussi.
Puis tu t'assois. Comme chaque jour.
Pas comme tous les jours. Le trajet.
Il sera à jamais différent. Parce qu'on oubli pas.
On stockera dans sa mémoire.
On effacera la craie sur le tableau, mais les traces restent comme des séquelles tracées au compas indélébile.
Les faits se passent. C'est rapide. Mais c'est long.
C'est toi la victime.
Tu perds la routine.
Tu perds ton assurance.
Tu perds des gouttes de sueurs qui ruissèlent la panique et la peur de ce qui va se passer.
La mort peut etre aussi.
Et c'est fini.
Lui il pars.
Toi t'es dans un cauchemards.
Les gens te regardent.
Te demandent si ça va.
Ils sont polis parfois ceux qui savaient si bien t'ignorer il y a quelques minutes de cela.
Ils aident pas vraiment.
Pas la peine de décrire ce qu'il s'est passé.
Pas la peine de penser que si tu étais parti quelques minutes plus tard tu ...
Vraiment. Pas la peine.
Et ça roule dans ta tête comme un marteau que l'on t'a inséré de force.
Il est lourd pour t'allourdir l'esprit de plein de 'si'. Il est carré pour pouvoir aller sur tous les côtés. Il est noir pour que tes idées le soient aussi.
Mais bon sang. Va faire une autopsie.
Un malade mental. Il traumatise. Il aime. Il n'attend que ça. Il aurait gagné si tu continuait à être dans cet état. Le tout n'est pas de se persuader que tu as oublié, mais d'en sortir plus fort.
Alors non, ne le laisse pas gagner.
Ecrit ta haine.
Ecrit ta peur.
Ecrit tes larmes.
Parce que ça n'arrivera pas deux fois.
Tu feras tout pour pas que ça arrive une deuxième fois.
Puis il y a cette période où on ne dors plus. On mange moins peut etre aussi. On paranoïe.
C'est normal.
On fait tout pour se protéger d'une nouvelle attaque, d'une nouvelle angoisse.
C'est normal.
On réagit à tout ce qu'il peut se passer qui auparavant était anodin.
C'est normal.
On est convaincu que ça ne passera pas.
Et pourtant si.
Petit à petit on y pense moins. On a toujours des démons. Mais on y pense moins.
Puis, vient le moment où tu réalises que tu n'y as plus pensé depuis un moment.
Et c'est là que toi tu as gagné.
C'est là que tu es devenu encore plus fort.
C'est là que tu sais rebondir du passé.
Parce que tu as toujours eu cette force de caractère.
Ca va aller.
Dans un temps.
Je te le promets.
[excuse moi de n'avoir pas su écrire comme il le fallait]
Ecrit par disturb, le Mardi 10 Janvier 2006, 23:20 dans la rubrique Coup de poignard.
Commentaires :
Re:
Je ne pensais pas que ça te toucherai à ce point. Je pensais juste à ce que tu avais du vivre, et il m'a bien fallut ça pour ressentir un grain de ce qu'il s'était passé.
A bientot toi...
[tu vois, je ne sais pas plus quoi dire que toi...]
A bientot toi...
[tu vois, je ne sais pas plus quoi dire que toi...]
Re: Re:
C'est tellement beaucoup que merde voila le debat est clos hein miss? 50/50
la balle est donc dans mon camps et j'ai repondu a ton deuxieme article...dis moi ce que t'en pense...la balle de la reflexion repasse dans ton camp
ET HOOOOOOOOOOOOOOOOOOP LAAAAAAAAAAAA
BEN ALORS?!!! Renvoie la balle quoiiiiiiii!!!!!
la balle est donc dans mon camps et j'ai repondu a ton deuxieme article...dis moi ce que t'en pense...la balle de la reflexion repasse dans ton camp
ET HOOOOOOOOOOOOOOOOOOP LAAAAAAAAAAAA
BEN ALORS?!!! Renvoie la balle quoiiiiiiii!!!!!
Un lecteur fidèle
Un ami surement...
artur